Caravana Obscura - Collège G. Bachelard - Dijon

Fonctionnant comme une chambre noire, ou camera obscura, cette caravane est un instrument optique qui permet d’observer et de capturer les images du monde extérieur grâce à un simple trou et une lentille.

Les 27 et 28 juin, les élèves du collège Gaston Bachelard ont vécu une expérience photographique inédite. A l’entrée de l’établissement, la Caravana Obscura de Lolita Bourdet les a accueillis, par petits groupes, en leur proposant d’assister de manière sensible à la formation d’une image.

Fonctionnant comme une chambre noire, ou camera obscura, cette caravane est un instrument optique qui permet d’observer et de capturer les images du monde extérieur grâce à un simple trou et une lentille. Ce phénomène a été découvert et compris au fil des siècles. Lorsque l’on pénètre dans la Caravana Obscura, on voit se former sous nos yeux l’image inversée du paysage qui nous fait face.

Ce projet a été développé avec l’association Les Cousines, créée en 2014 à Montreuil dans le but de soutenir les réseaux féminins dans l'art contemporain. Voici comment Lolita Bourdet décrit ce dispositif reconnu et récompensé notamment par le prix Chaumet : « Nous sommes dans un monde où les jeunes ne savent pas comment fonctionne une image, puisque l'ordinateur fait tout à notre place. Cet outil est immersif et ludique, on y entre comme dans un œil. Je voulais que les visiteurs vivent l'expérience de la chambre noire et les embarquer dans une pratique plus matérielle et manuelle. »

Environ 120 collégiens volontaires ont participé à ces ateliers. Par groupes de six ou sept, ils sont d’abord entrés dans la caravane, afin d’observer la projection du monde extérieur à l’intérieur de celle-ci. Munis de feuilles blanches, les élèves ont pu faire la mise au point à différents endroits de l’image et appréhender les notions de focus et de profondeur de champ.
Ils ont ensuite posé devant l’objectif en tentant de rester le plus immobile possible, condition sine qua non de la netteté de leur portrait. Enfin ils ont découvert le négatif de l’image enregistré sur le papier photosensible, et ils ont transformé celui-ci en positif en réalisant un « tirage contact » avec le négatif sous la lumière rouge inactinique. Après un passage dans les bacs de produits chimiques, les images étaient enfin visibles. Pleines de charme, ces images en noir et blanc sont une une trace de ce moment de complicité passé avec ce dispositif étonnant. Une exposition de ces portraits sera réalisée à la rentrée de septembre au collège.

Mise à jour : juillet 2024