La journée défense et citoyenneté: enjeux et déroulement
- La JDC concerne tous les jeunes de nationalité française. Cette journée intervient, pour la majorité d’entre eux, entre la date de leur recensement et leurs dix-huit ans.
- Le certificat de participation à cette journée est exigé pour la passation des examens publics (BEP, CAP, baccalauréat, permis de conduire…).
- La JDC a pour vocation première de favoriser la compréhension par les jeunes citoyens des enjeux de la défense et de la sécurité nationale, tout en les sensibilisant aux différentes formes d’engagement qui leur sont proposées.
- La JDC se compose de trois animations pédagogiques (env. 50 min. chacune) sur la défense du pays, d’une initiation aux gestes de premiers secours (60 min.) et d’une visite du site (60 min.).
- En outre, des tests de français de l’Education nationale[mettre un lien qui renvoie aux déroulement des tests et aux profils évalués CF suite surlignée en vert] sont effectués par les jeunes au cours de la journée. Ces tests permettent de dresser, chaque année, un état des lieux des performances en maîtrise de la langue française[mettre un lien qui renvoie aux résultats nationaux et aux résultats en Bourgogne CF suite surlignée en vert] des personnes évaluées, et de repérer plus particulièrement les jeunes se trouvant en difficulté de lecture au niveau national et aux niveaux régionaux. Cette évaluation massive a concerné, en 2013, 763 000 personnes. Depuis la mise en place des premières Journées en 1998, ce sont plus de 10 millions de jeunes qui ont suivi ces évaluations.
- Par ailleurs, au cours de la Journée défense et citoyenneté, les jeunes en situation de décrochage scolaire sont repérés et reçus en entretiens individuels.
Les tests proposés lors de la Journée défense et citoyenneté
Le déroulement des tests
Les tests de maîtrise de la langue française, dits « tests d’évaluation des acquis fondamentaux de la langue française », sont conçus par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l’Education nationale.
Leurs résultats sont exploités par cette même direction, qui est en charge de leur analyse et de leur publication une fois par an (résultats nationaux, régionaux, départementaux et par académie).
Ces tests s’adressent à des jeunes qui ont eu des parcours scolaires, socio-professionnels très différents. Ce public, dont une grande partie est encore scolarisée, se caractérise par sa très forte hétérogénéité. Les tests en ont tenu compte, puisqu’ils ont été conçus pour être d‘un niveau de difficulté acceptable pour tous les jeunes.
Depuis 2009, une nouvelle procédure de passation des tests a été mise en place : les tests sont désormais automatisés. Les jeunes répondent, grâce à un boîtier électronique, aux questions qui leur sont projetées et qui défilent automatiquement. Cette standardisation des procédures a permis de réduire la variabilité liée à la passation, qui pouvait exister auparavant.
Les résultats - correction et établissement des scores - sont également saisis de manière automatisée, ce qui a renforcé leur fiabilité.
La passation des tests dure 30 minutes et comporte plusieurs modules permettant de repérer les faibles lecteurs, c’est-à-dire les élèves :
- qui n’ont pas acquis l’automatisation dans le déchiffrage du code et qui ne sont donc pas en mesure de mettre en œuvre les mécanismes de déchiffrage des mots écrits (module du test qui s’appuie sur l’homophonie entre un mot et un pseudo-mot : les jeunes doivent décoder le pseudo-mot et déterminer le plus rapidement possible quel est le mot) ;
- qui ont une compréhension langagière faible due à une très grande pauvreté des connaissances lexicales (module du test où les jeunes entendent - pour éviter l’écueil du déchiffrage - prononcer un mot et un pseudo-mot : ils doivent déterminer quel est le mot dans les deux propositions qui leur sont faites) ;
- qui ne sont pas en mesure de comprendre un document (un premier module prend appui sur lecture d’un document fonctionnel tiré de la vie courante ; un second module prend appui sur un texte narratif assez court où l’on évalue des choses simples : repérage des personnages présents dans l’histoire, de la chronologie de l’histoire, présence du dialogue ; inférences simples à partir d’informations explicites présentes dans le texte…).
Les profils évalués
5 profils de lecteurs sont évalués lors de la passation des tests :
- Le profil 5 : divisé en quatre sous-profils allant du 5a, 5b, 5c, 5d, il regroupe les lecteurs efficaces dont les bases sont solides (5d), et ceux qui, en dépit de difficultés d’identification de mots (5c), d’un niveau lexical faible (5b) ou des deux (5a), compensent leurs lacunes et réussissent au moins en partie les épreuves de lectures complexes proposées dans les deux modules consacrés la lecture d’un document.
- Le profil 4 : les jeunes déchiffrent bien. Ils ont un niveau de lexique correct, mais comprennent mal ce qu’ils lisent.
- Le profil 3 : malgré un niveau de lexique correct, la lecture reste laborieuse, par manque d’automaticité dans le traitement des mots.
- Le profil 2 : le déficit de compréhension est principalement lié à un niveau lexical très faible.
- Le profil 1 : les jeunes ne disposent pas de mécanismes efficaces de traitement des mots écrits, et manifestent une compréhension très déficiente.
Les profils 1 et 2 regroupent des jeunes présentant des difficultés sévères en lecture et proches d‘une situation d’illettrisme ; les profils 3 et 4 regroupent des jeunes ayant de très faibles capacités de lecture (les jeunes du profil 3 étant davantage en difficulté avec les automatismes de lecture, ceux du profil 4 avec les connaissances lexicales). Les profils 5d et 5c regroupent les lecteurs efficaces (même si le profil 5c fait notamment apparaître une plus grande lenteur que le profil 5d à traiter ce qui est demandé). Les profils 5a et 5b regroupent des élèves qui demeurent de médiocres utilisateurs de l’écrit : la lecture reste une activité laborieuse et les acquis sont fragiles.
Performances à chaque épreuve selon le sexe et le niveau de scolarité (JDC 2022)
Philippe RAPITA
Chef du centre du service national de Dijon
philippe.rapita@intradef.gouv.fr
Michelle DELAUNAY
Adjointe au chef du centre du service national de Dijon
michelle.delaunay@intradef.gouv.fr
Mise à jour : juillet 2023