Face à ce constat, comment se mobiliser pour agir avec efficacité et en toute connaissance de cause ?
Le contexte : Dijon, académie apprenante :
Le projet « Dijon, académie apprenante » est le cadre dans lequel s’inscrit notre réflexion : sa priorité est de mieux adapter la politique éducative aux besoins différenciés de nos territoires. Ce projet part de la constitution sur le terrain de réseaux d’écoles et d’établissements, qui font vivre et développent dans l’action quotidienne une culture de l’intelligence collective au service de la réussite des élèves. Il s’appuie sur les groupes de travail académiques (GTA) chargés de développer la réflexion sur les priorités du projet académique.
L’une de ces priorités est de « prendre en compte les problématiques liées à la ruralité » : le plan académique Ecole et Ruralité se fixe cet objectif en développant une culture commune et en impulsant une démarche de projet, à partir des caractéristiques de chaque territoire rural.
Les premiers engagements de l’Académie de Dijon :
En raison du contexte sanitaire national, le groupe de travail académique Ruralité s’est mis en place à la rentrée 2020. Il s’est fixé les objectifs suivants :
- Collationner les différents projets de territoire afin de les mutualiser sur le site académique, dans l’onglet "ruralité" ;
- Être force de propositions pour des temps d’échanges et de formation annuels appelés "Les rendez-vous Ecole et Ruralité", avec des apports théoriques, des retours d’expériences, des interventions d’associations, l’objectif étant d’enraciner et de nourrir une culture commune de cadres qui pourront impulser des projets locaux ;
- Travailler en lien avec le directeur académique de la pédagogie qui assurera l’articulation avec les DASEN et la rectrice.
Ce rendez-vous annuel essaimera dans chaque réseau de l’académie afin d’assurer une acculturation des cadres : les référents académiques œuvreront à la diffusion départementale, en lien avec les DASEN, des apports de ce rendez-vous annuel.
Le groupe académique "Ruralité" se compose à ce jour de 17 personnes :
- Annette GIEN, IEN 1er degré 58, référente académique Ruralité
- Françoise DELASPRE, IPR, référente académique Ruralité
- Laurent RIEUTORT, professeur de géographie à l'Université Clermont Auvergne
- Fabien GAVEAU, professeur d'histoire en CPGE, lycée Carnot - Dijon
- Ariane AZEMA, Inspectrice générale
- Marie-Pierre MARTIN, adjointe CSAIO
- Cécile TYBIN, IA-IPR EVS
- Laurence DUCREUX, IEN-IO 58
- Jacques DUBOIS, DANE adjoint 2nd degré
- Ilka BARILLER, Canopé 58
- Christophe ARMINGEAT, IEN 89
- Arnaud COLIN, IEN 21
- Jérôme FRANÇOIS, IEN 71
- Jean-Yves HEBRARD, proviseur lycée F. Mitterrand - Château-Chinon (58)
- Marion MARTIN, principale collège René Cassin - Paray-le Monial (71)
- Philippe BOUVET, principal du collège Jules Ferry - Beaune (21)
- Catherine DAUROX, proviseure de la cité scolaire Parc des Chaumes - Avallon (89)
Les premiers RDV de la Ruralité se sont tenus à Saint-Brisson le 2 octobre 2019 et ont dû être reportés au 1er février 2021 (pour l’année 2020) en raison du contexte sanitaire.
Le plan académique ruralité a été adopté le 1er février 2021 à La Machine lors de ces 2ème RDV Ecole et Ruralité.
Ont été envisagés également problèmes et perspectives pour « Elèves et enseignants de la Ruralité dans la crise sanitaire ». Vous trouverez ici l’intervention de Salomé Berlioux sur cette thématique.
Le plan académique Ruralité :
Le plan académique va permettre une synergie entre tous les acteurs et leur territoire à différentes échelles : quelle que soit la place que l’on occupe dans le système éducatif (enseignants, chefs d’établissement, inspecteurs) dans le domaine partenarial (cadres, élus, associations…) il s’agit, selon l’expression de Salomé Berlioux, d’apprendre à "penser en écosystème" c’est à dire "faire travailler main dans la main les différents acteurs" car l’éducation nationale ne peut pas tout.
ÉCHELLE DÉPARTEMENTALE
- Aller à la rencontre des acteurs des territoires par l’organisation de réunions qui invitent le président de l’EPCI, les maires, les services de l’État avec la préfecture, le conseil départemental, les directeurs d’écoles, les chefs d’établissements, l’IEN, l’IEN-IO, les IA-IPR (ex : choix du maillage par EPCI) afin d’instaurer un échange sur le projet de territoire à partir d’indicateurs de ruralité : quelle identité ? Quelles forces ? Quelles actions à mettre en synergie entre tous les acteurs afin d’offrir aux jeunes ruraux un service scolaire de qualité ? Comment anticiper l’aménagement du tissu scolaire 1er et 2nd degrés?
Quelques exemples : les Cordées rurales (de la réussite), plan de formation des enseignants néo-ruraux (stagiaires et T1-T2-T3 ; 1er et 2nd degré) : tournée "Ambition scolaire" de la Nièvre
ÉCHELLE INFRA-DÉPARTEMENTALE = RÉSEAUX
- Instaurer des micro-réunions en présence des corps d’inspection 1er et 2nd degrés, maires. OBJECTIF : faire un constat en relevant les forces qui peuvent être des leviers pour ce territoire précis et son École, à partir des fiches d’identité des réseaux (voir la note de lecture méthodologique des fiches réseaux).
- Initier cette réflexion dans le cadre du parcours de l’enfant et du jeune, à partir des indicateurs du secteur retenu, en associant dans un second temps les directeurs d’école et les chefs d’établissements avec les maires.
Quelques exemples : Ecoles du socle, internats du XXIe siècle, conventions avec associations type Chemins d’avenirs, Campus connecté… Écoles éloignées en réseau (EER) sur le modèle canadien et Académie de Clermont-Ferrand
ÉCHELLE DE L’EXPÉRIMENTATION LOCALE
- Constituer des groupes de travail sur les territoires identifiés, ouverts à tous les acteurs (maires, IEN, IA-IPR, chefs d’établissement, associations, parents d’élèves) :
Quelques exemples : école d’immersion linguistique (50% du temps en langue étrangère), labellisation Euroscol, labellisation EDD, labellisation Génération 2024, École du Socle de La Machine
Mise à jour : juin 2021