Objectifs et atouts d'un accompagnement
L’accompagnement des établissements scolaires et des écoles associées vise à favoriser les bonnes pratiques, à installer une dynamique interactive au sein des équipes, à développer des compétences internes et collectives, à définir les besoins spécifiques, et à remobiliser les équipes autour d’un projet commun pour permettre aux unités d’enseignement d’atteindre leurs objectifs. Il se fonde sur une auto-analyse de leurs pratiques et de leurs résultats, sur une analyse externe participative de leurs organisations pédagogiques et sur un plan concret d’actions opérationnelles.
Une offre de service spécialisée dans l’accompagnement des professionnels d’enseignement et d’éducation à la réalisation de leurs objectifs ;
- Une intervention de personnels d’encadrement des premier et second degrés formés à l’expertise en position de tiers. Ces intervenants s’appuient sur une analyse des situations d’apprentissage, de leurs organisations et de leur interaction ;
- Un programme d’accompagnement adapté et négocié avec les acteurs de l’unité d’enseignement. L’accompagnement peut s’appuyer sur des modules de formation, une guidance pédagogique, le concours d’experts, ...
- Une mise en oeuvre d’interventions et d’accompagnements suffisamment flexibles pour s’adapter aux besoins exprimés par les équipes en place et prendre en compte leurs réalités contextuelles.
Le cadre général d’interventions
Les interventions s’inscrivent dans une approche systémique permettant une analyse des situations professionnelles qui se base sur les apports de la communauté éducative.
- Une approche synchronique centrée sur les professionnels présents, dans leur situation, au moment présent, avec leurs besoins, leurs attentes ;
- Une approche différenciée : intervention qui s’appuie sur les professionnels, ce qu’ils savent, ce qu’ils amènent et qu’ils font émerger, ce qu’ils mutualisent en termes de connaissances et de compétences ;
- La mise en oeuvre d’un cadre d’intervention sécurisant pour tous qui libère la parole et qui permette aux participants d’interroger leurs pratiques professionnelles.
Démarche fondée sur une éthique de la responsabilité
Réalisée par des personnes extérieures à l’établissement, l’analyse externe partagée des unités d’enseignement n’est ni un contrôle ni un audit. Elle n’a pas pour objet la vérification d’une conformité́ à des normes, ou l’évaluation d’une valeur ajoutée. Elle s’articule avec l’auto-évaluation dont elle peut reprendre les thématiques. L’analyse externe partagée vise à apporter un regard extérieur, à objectiver les résultats de l’auto-évaluation et s’attache à l’observation des pratiques pédagogiques à même de porter tous les élèves vers la réussite.
Ces deux modes d’analyse sont donc complémentaires et s’enrichissent mutuellement. Ils doivent amener à la proposition d’un plan d’actions spécifique et opérant.
Pour que la démarche soit efficace :
- Le respect de l’autonomie
- Le respect des missions de chacun
- La confidentialité
- L’engagement mutuel
- La transparence
- La bienveillance
La démarche globale de l’accompagnement pédagogique donne lieu à un contrat, point d’ancrage du protocole qui en découlera. Celui-ci permet, après une phase de discussion entre l’équipe de direction et les accompagnateurs, de rendre visible les objets et les objectifs partagés de l’accompagnement. Le contrat est co-signé par le chef d’établissement et/ou l’inspecteur de la circonscription et les deux pilotes de l’accompagnement. C’est un outil de communication auprès de la communauté éducative qui sera présenté, pour information, au conseil d’école et/ou conseil d’administration.
Le contrat d’accompagnement ainsi que ses éventuels avenants sont transmis par le chef d’établissement à l’IA-DASEN.
Analyse externe participative
Cette phase est un moment décisif de la démarche. Elle nécessite une préparation minutieuse du chef d’établissement et de l’inspecteur de circonscription (dans le cas où les écoles de secteur sont impliquées). Elle doit permettre de concilier trois exigences :
- définir les axes de progression propres à l’établissement et dégager une thématique qui deviendra pour le groupe académique l’objet d’étude ;
- fédérer la communauté éducative (dans sa représentation la plus large) autour des axes de progrès prédéfinis autour de l’objet d’étude (thématique) et libérer l’expression de tous ceux qui participeront à la démarche ;
- recueillir l’avis du conseil pédagogique et/ou du conseil des maîtres en vue d’une présentation au conseil d’administration et/ou du conseil d’école.
Ce temps de travail mêle l’auto-évaluation de l’établissement, le diagnostic du chef d’établissement, le contrat d’objectif, le projet d’établissement et/ou le projet d’école. Ces composantes peuvent avoir été construites dans une temporalité différente sachant que les points de convergence sont nombreux.
Plan concret d'actions opérationnelles
Le plan concret d’actions opérationnelles d’une école et/ou d’un établissement regroupe l’ensemble des actions retenues par la communauté éducative et par les membres du groupe académique au regard de la stratégie pédagogique analysée et des objectifs de progrès visés. Il est mis en oeuvre sur un calendrier séquentiel alternant des temps d’action et des temps d’auto-évaluation.
Le plan concret d’actions opérationnelles peut comprendre :
- une mobilisation particulière des inspecteurs référents d’établissement (IRE)
- un plan de formation spécifique des personnels ;
- une expertise pédagogique et/ou didactique pour une action particulière ou dans un domaine pédagogique particulier ;
- un accompagnement d’un projet innovant, d’une expérimentation ;
- une recherche-action en partenariat avec des universitaires ;
- l’appui d’un expert du pilotage de la pédagogie ;
- ...
Le Groupe académique d'aide et d'accompagnement (G3A) accompagne les unités d'enseignement. Composé à parité de chefs d'établissement et d'inspecteurs 1er et 2nd degré, ce groupe viendra en appui des établissements qui le souhaitent, en position de "tiers".
La construction du projet académique, dans son axe 4 "libérer les énergies" prévoit le "développement de la culture de l'autonomie et le sentiment d'appartenance à une communauté de travail en favorisant les collaborations inter catégorielles". Pour accompagner ce changement et notamment les innovations voulues tels que les "écoles laboratoires" (un collège et un lycée déjà labellisés) et les "écoles du socle" (quatre, une par département de l'académie).
La réflexion conduite ces dernières années, soutenues par des universitaires, IGEN vise à inscrire l'action du G3A dans le pilotage de l'établissement et son leadership ; à l'instar d'autres modèles européens dont il s'est largement inspiré, le G3A pourrait être un outil au service de l'autonomie des unités d'enseignement. L'objectif est de s'inscrire dans cette "alliance de recherche" de la société apprenante facilitant les coopérations pour chercher ensemble des pistes d'améliorations et construire des territoires apprenants.
Thierry FALCONNET
thierry.falconnet@ac-dijon.fr
Claude VALTAT
claude.valtat@ac-dijon.fr
Lionel JEANNERET
lionel.jeanneret@ac-dijon.fr
Patrice BASSET
patrice.basset@ac-dijon.fr
Xavier BALLAND
xavier.balland@ac-dijon.fr
Rapport parlementaire de septembre 2018 n°1265 sur "l’organisation de la fonction d’évaluation
Questionnaires en ligne :
IA-IPR |
Célia ALEXANDER Paul GERMAIN Isabelle SAUVAGEOT Claude VALTAT |
IEN |
Patrice BASSET |
CHEF D'ETABLISSEMENT |
Xavier BALLAND Jean-Christophe BOURSE Dominique COURBON Philippe DIRY Christophe BOUDIAS Agnès GAITTET Michelle JACQUINOT Jean-Claude MEUNIER Christophe MORAT Fabrice ROUSSEAU Pascale SOVCIK |
Le rapport de visite en Rhénanie Palatinat, février 2012 : participants L. JEANNERET, MF DURNERIN, G. LION, C. STUDENY, P. GRAND et C. VALTAT ; P. VELTEN y participera l'année suivante avec P. GRAND.
La visite d'étude en septembre 2010 en FINLANDE : N. LANAUD-LECOMTE, C. STUDENY et C. VALTAT
La visite d'étude en ECOSSE, mars 2011 : P. VELTEN.
Union européenne 2012 :
Mise à jour : septembre 2020